De Maurice Maeterlinck
Mise en scène Jocelyne Montpetit
from April 24 to April 27, 2013
Wednesday April 24: 9:30 pm
Thursday April 25: 9:30 pm
Friday April 26: 9:30 pm
Saturday April 27: 4 pm
Saturday April 27: 9:30 pm
Ticket price: $9
Tickets are available at the Monument-National’s box office (1182, St. Laurent Blvd.).
Montréal, 11 avril 2013 – Du 24 au 27 avril, les finissants 2013 de l’École nationale de théâtre (ÉNT) présentent Les Aveugles de Maurice Maeterlinck, le dernier exercice public de leur formation. La mise en scène est assurée par la chorégraphe et interprète Jocelyne Montpetit, auprès de qui ces étudiants ont suivi des cours en 2e année; ils l’ont tellement appréciée qu’ils ont unanimement demandé à leur directrice, Denise Guilbault, de travailler à nouveau avec la chorégraphe pour une de leurs productions de finissants.
Par ailleurs, comme le veut la tradition, les représentations de ce dernier spectacle de l’année sont données dans un espace non-théâtral; il s’agit, cette fois, d’un loft dans Les Ateliers Jean-Brillant, situés au 661 Rose-de-Lima, au coin de la rue Saint-Jacques.
Des aveugles avancent à tâtons « dans une très ancienne forêt septentrionale, d'aspect éternel sous un ciel profondément étoilé ». Alors qu’ils tentent de s’orienter dans l’espace et le temps, un vent froid se lève et fait rugir la mer contre la falaise toute proche.
Les questionnements métaphysiques qui sous-tendent Les Aveugles, un drame sans action, se prêtent parfaitement au travail introspectif de Jocelyne Montpetit. Le défi pour les interprètes de l’École ? Ils doivent se départir de leur individualité et de leur propension à incarner des personnages; le mouvement et les voix doivent traverser des corps neutres pour faire entendre les questions existentielles que porte le texte de Maurice Maeterlinck.
« C’est un travail exigeant pour des étudiants de 23 ou 24 ans. Dans ce texte, c’est le collectif qui prime et non l’individu; or, cette cohorte possède déjà un bel esprit de groupe qui facilite le travail choral. Ils sont aussi très curieux face aux grandes questions de vie et de mort », souligne Jocelyne Montpetit.
Cette production oblige aussi les finissants en scénographie Odile Gamache et Daniel Séguin à aborder différemment la conception des costumes et du décor. Odile ne peut se raccrocher, comme elle le fait d’habitude, à une psychologie de personnage; ses costumes doivent dégager une impression intemporelle et androgyne, et surtout traiter les aveugles comme un tout. Quant à Daniel, son décor tient aussi de l’immatériel, se rapprochant davantage de l’art abstrait.
Marquée par la rencontre des cultures d’Extrême-Orient, Jocelyne Montpetit figure aujourd’hui parmi les chorégraphes et interprètes les plus intenses et singulières de la danse québécoise et canadienne. Formée auprès de maitres européens tels Jerzy Grotowski en Pologne et Étienne Decroux en France, sa vision de la danse s’ancre à l’idée que l’essence précède la forme. La danse est pour elle un art de l’introspection, porteur de multiples métamorphoses par la fusion des corps avec la matière et aussi avec la mémoire, intime et collective.
En 1981, elle fait la rencontre déterminante de Min Tanaka et passe quatre années au Japon avec Kazuo Ohno et Tatsumi Hijikata, les cofondateurs du butô qui ont joué un rôle révolutionnaire dans la culture nippone de l’après-guerre. Elle devient membre de la troupe d’avant-garde Maijuku de Min Tanaka et participe à des tournées au Japon, à New York et à Paris. Elle se joindra à nouveau à la troupe en 1990 pour danser Le Sacre du printemps à l’Opéra de Paris.
Jocelyne Montpetit revient à Montréal en 1988 et crée par la suite une trentaine d’œuvres chorégraphiques. Elle fonde sa propre compagnie, Jocelyne Montpetit Danse, en 1990. Après Faune et Nuit, Nacht, Notte, présentés à Montréal, Toronto et en tournée en Italie et au Japon, elle clôt un cycle en créant La danseuse malade en janvier 2011 au Théâtre de Quat’Sous de Montréal, où elle est actuellement artiste en résidence. Cette création récente a tourné au Canada, au Japon et en Indonésie. Jocelyne Montpetit est récipiendaire de deux bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec, qui lui ont permis de séjourner au Studio du Québec à Rome en 2007 et au Studio du Québec à Tokyo en 2012. Par ailleurs, elle chorégraphie aussi pour le théâtre et le cinéma, notamment pour les réalisateurs Pierre Falardeau et Marc-André Forcier.
Geneviève Beaudet
Jade Bruneau
Isabel Caron
Jérémie Desbiens
Xavier Huard
Alexandre Lagueux
Félix Léveillé
Laurence Régnier
Jade-Măriuka Robitaille
Julie Basse
Assistance à la mise en scène
Daniel Séguin
Conception des décors
Odile Gamache
Conception des costumes
Kevin Williamson
Conception des éclairages
Maxime Bouchard
Conception sonore
Maude St-Pierre Léonard
Direction de production
Thomas Payette
Direction technique