d’Olivier Sylvestre (Écriture dramatique, 2011)
Mise en scène Gill Champagne
from April 24 to April 28, 2012
Tuesday April 24: 8 pm
Wednesday April 25: 8 pm
Thursday April 26: 8 pm
Friday April 27: 8 pm
Saturday April 28: 2 pm
Main stage
Caserne Letourneux (Théâtre Sans Fil)
411, avenue Letourneux
Métro Pie IX, bus 139 Sud
Du 24 au 28 avril 2012, à la Caserne Letourneux, les finissants 2012 de l’École nationale de théâtre (ÉNT) présentent La Beauté du monde d’Olivier Sylvestre, diplômé 2011 du programme d’Écriture dramatique de l’ÉNT, dans une mise en scène de Gill Champagne. À partir d’une situation autobiographique, Sylvestre nous entraîne dans l’univers surréaliste d’Olivier, un homme qui échoue dans un petit appartement au sous-sol d’un bien étrange immeuble. Selon Gill Champagne, le théâtre de Sylvestre, dont les personnages et les thématiques sont fortement inspirés par son travail comme intervenant en toxicomanie, est « une immense histoire d’amour qui nous crie de danser avec la vie ! »
La Beauté du monde donne à observer des personnages à la fois tragiques et sublimes. « L’interdit, la délinquance et les univers clandestins m’ont toujours fasciné », explique Sylvestre, qui détenait déjà un baccalauréat en criminologie et un DESS sur le phénomène des drogues avant de s’inscrire à l’ÉNT. « Cette intensité de vivre des gens qui ne savent pas s’ils vont se réveiller le lendemain, elle m’habite et je la trouve très théâtrale. Comme tous mes personnages, Olivier est un marginal, mais aussi un passionné, ouvert à toutes les influences, qui désespère de renouer avec la beauté et l’amour. »
Ce n’est pas un hasard si le personnage principal de La Beauté du monde porte le prénom de son auteur. « Suite à mon bac, je me suis engagé activement au sein du mouvement étudiant. Après deux ans de militantisme fervent, plus rien ! Sans travail, sans but, en pleine crise identitaire, j’ai loué un deux et demi dans un bloc en abandonnant tout, comme Olivier », avoue Sylvestre, qui précise cependant que sa pièce n’a rien du journal intime. « À part la prémisse de base, tout est inventé. Mon souci était de créer, à partir de ce vertige, un objet qui s’éloigne de l’autobiographie autant que du réalisme. »
En face du parc où il a jadis rencontré Maryline se dresse un bloc aux briques blanches. Aspiré malgré lui par sa gueule béante, Olivier quitte tout, travail, famille, amoureuse, pour y louer un deux et demi. Commence alors une lente dissolution de ce qui le constituait, entre les tuyaux, les murs poreux et la respiration fétide de son nouvel habitat. Il y rencontre Sylvie, méduse qui règne sur les lieux et envoûte les locataires, Dany, héros tragique qui veut l’entraîner dans son délire autodestructeur, monsieur Picard, concierge pourvoyeur, et Alexe, qui revient là après une longue errance. Apparaissant et disparaissant comme des ombres, chacun témoigne du gouffre où s’abîme Olivier, dont les forces s’amenuisent malgré les efforts de Maryline pour le sortir de là. Le bloc a sa propre vie... Comment retrouver la lumière lorsqu’on s’enfonce dans les ténèbres ? Comment reconnaître ce qui nous définit ? Quand tous nos murs intérieurs s’effondrent, peut-on renaître et rebâtir ?
Olivier Sylvestre est diplômé du programme d’Écriture dramatique de l’École nationale de théâtre, promotion 2011. Durant ses études, ses pièces SQUAT et L’Aquarium ont fait l’objet d’exercices publics, ainsi que sa pièce jeune public Les Chevaliers de Terrebonne. Ses textes Charlie ou la Faim et Le Désert ont été lus dans le cadre de Zone HOMA; Le Désert a reçu le prix du meilleur texte dramatique de l’édition 2011. On a pu voir son adaptation de la nouvelle Les Abeilles de Yoko Ogawa au Théâtre Prospero en février 2012. Avant son entrée à l’ÉNT, sa pièce Circus Jerominus a été produite en France par la compagnie La Rigole. En plus de l’écriture, Olivier a fait des études en criminologie et œuvre à titre d’intervenant en toxicomanie dans un centre de réadaptation de Montréal, où il donne également des ateliers de théâtre.
Depuis plus de 30 ans, Gill Champagne marque le monde théâtral québécois par ses mises en scène singulières à l’esthétique recherchée. Architecte de près de 50 pièces de théâtre, son travail a été présenté sur plusieurs scènes du Québec et à l’étranger. Son parcours artistique est couronné de nombreux prix, dont le Prix de la mise en scène pour La Minute anacoustique (1998) et le Prix de la critique pour les pièces Concert à la carte (1997) et À toi, pour toujours, ta Marie-Lou (2001). Lors du Gala des Masques de 2004, il est récompensé du Masque de la mise en scène pour la pièce Le Roi se meurt. Au cours des deux dernières saisons du Théâtre du Trident, dont il assure la direction artistique depuis maintenant neuf ans, Gill Champagne a mis en scène Kliniken de Lars Noren et Thérèse et Pierrette à l’École des Saints-Anges de Michel Tremblay qui connurent un franc succès. Il collabore aussi avec l’ÉNT depuis six ans, en signant la mise en scène d’exercices publics, entre autres des textes d’auteurs et des créations pour jeune public.
Félix-Antoine Boutin
Juliane Desrosiers Lavoie
Léane Labrèche-Dor
Patricia Larivière
Maxime Mailloux
Jean-François Pronovost
Avec les finissants 2012 des programmes de Scénographie et de Production
Catherine Germain
Assistance à la mise en scène et régie
Joëlle Péloquin
Conception du décor, des costumes et des accessoires
Jérémie Boucher
Conception des éclairages
Marie-Ève Mercier
Conception sonore
Eric Pierre Blanchard
Direction de production
Émilie Gendron
Direction technique